UNAF

2016 une année très difficile pour les apiculteurs

2016: une année catastrophique selon l’UNAF

D’après l’UNAF (Union Nationale de l’Apiculture Française), 2016 constituerait pour les apiculteurs l’une des pires années de leur histoire. “En 2016, les apiculteurs français ont produit moins de 10.000 tonnes de miel (…) contre 30.000 tonnes dans les années 1995”,  a ainsi confirmé Henri Clément, porte-parole de l’organisation, à RTL au cours des “APIdays”, les journées nationales des abeilles, qui ont eu lieu du 22 au 24 juin. Celui-ci n’a d’ailleurs pas hésité à parler d’une situation “dramatique” pour la filière.

Une situation dont la cause principale reste une fois encore les pesticides. En effet, depuis plus de 20 ans, ces derniers causent une véritable hécatombe chez les d’abeilles. “La mortalité moyenne en France est de 30%, poursuit le porte-parole. Sur un cheptel de 1,2 million de ruches, il y a près de 300.000 ruches qui meurent chaque année, que les apiculteurs sont obligés de reconstituer”.

Autre circonstance aggravante,  l’évolution du paysage agricole, avec notamment l’augmentation des monocultures.

Le début d’une prise de conscience de l’impact des pollinisateurs et de la nécessité de leur protection

Mais tout n’est pas morose pour autant. Henri Clément a en effet reconnu  ” une prise de conscience de la population et des élus qui commence à faire plaisir“. L’apiculteur a ainsi fait allusion à la décision du Parlement européen du 14 juin d’interdire les pesticides dans les jachères. Les députés ont par ce vote rejeté le veto de la commission parlementaire de l’agriculture et du développement durable, qui s’opposait à l’interdiction des pesticides sur les “Surfaces d’Intérêt Écologique”. Cette décision du Parlement européen pourrait constituer le prélude à un « verdissement » global de la politique agricole commune.

Un verdissement indispensable puisque, selon Henri Clément, le grand enjeu pour l’apiculture tiendra dans la lutte contre le bouleversement climatique, et son “incidence forte sur la vitalité des colonies et sur la production de miel”. Bref, malgré cette petite victoire, beaucoup reste encore à faire.