Le pollen

Les fleurs produisent le pollen dans leurs étamines. C’est les gamètes mâles de la plante. Pour la reproduction de son espèce, la fleur attirera un insecte pollinisateur pour lui confier du pollen qu’il déposera sur l’organe femelle d’une autre fleur, le pistil. Les grains sont généralement jaunes ou crèmes, mais il en existe des noirs (le coquelicot), gris (la ronce), rouges (le marronnier d’inde), bleus (les centaurées) … Les abeilles le rapporte à la ruche pour nourrir leurs larves.

Quelle en est l’utilité pour la ruche ?

C’est un concentré d’acides aminés. La colonie d’abeilles en a besoin pour le nourrissement des larves notamment. Le miel est la fraction énergétique de la ration alimentaire, le pollen, lui, couvre les apports protéiniques. Des butineuses se spécialisent dans la recherche et la récolte de ces poussières d’étamines. Elles agglomèrent les grains avec des sucs salivaires et les fixent à leurs pattes pour former des « pelotes de pollen ». De retour à la ruche, elles déposent ces pelotes dans des alvéoles.
Contrairement au miel, les alvéoles qui contiennent du pollen ne sont pas operculées avec une fine couche de cire. Pour le conserver, les abeilles l’acidifient pour déclencher une fermentation lactique. Elles utilisent la même méthode que nous pour conserver le choux de la choucroute. Le pollen ainsi stocké s’appelle le “pain d’abeille”.

La composition du pollen frais

Comme pour les autres produits de la ruche, sa composition est variable. Voici les chiffres fournis par l’Anses pour 100 g de pollen (teneur moyenne)  :

  • Sucres : 26.8 g,
  • Protéines : 17.5 g,
  • Fibres alimentaires : 9.07 g,
  • Lipides : 5.17 g.

Le pollen contient 20 des 27 acides aminés indispensables à l’organisme (arginine, histidine, leucine, isoleucine, méthionine, lysine, thréonine, phénylalanine, tryptophane et valine). Il est aussi riche en vitamines B (surtout B9) et en minéraux et oligo-éléments (potassium, phosphore et calcium principalement).

Ses bienfaits et ses contre-indications : les allergies

Le pollen frais, aliment naturel, a des qualités intéressantes pour tous ceux qui souhaitent se maintenir en forme.

Cependant, les pollens sont des composés potentiellement allergènes. A l’état brut (sortie des étamines) ou prélevé à l’entrée de ruches, il peut provoquer chez certaines personnes des réactions désagréables comme des rougeurs, de légères démangeaisons, des troubles intestinaux ou respiratoires. Très exceptionnellement, il peut déclencher de fortes allergies …

Comment le consommer en cure ?

Le pollen frais se prend généralement en cure de 6 semaines, aux intersaisons : à l’automne, à l’entrée de l’hiver, en fin d’hiver et au début de printemps. Certaines personnes en prennent tout au long de l’année.

Idéalement, il se prend au petit déjeuner. On peut le consommer seul ou, mieux, en association avec des fruits, un yaourt au soja ou des céréales, pour renforcer les synergies.


Important : il est par contre déconseillé de l’associer aux produits laitiers (mélange dans un yaourt au lait de vache ou autre fromage blanc).

Posologie :

  • une cuillerée à soupe par jour, pour 1 adulte
  • une cuillerée à café par jour, pour un enfant

Les précautions pour sa conservation au frais

Nous congelons notre pollen frais dès la récolte pour lui conserver sa richesse en éléments nutritifs. A réception de votre pot, placez-le dans le réfrigérateur si vous souhaitez commencer la cure tout de suite, ou dans le congélateur si vous souhaitez différer votre cure.


Important : il est possible de le décongeler puis recongeler plusieurs fois, sans altérer sa qualité.

Plus d’articles sur le pollen

Sur le blog Miel-Direct Infos, nous publions régulièrement des articles sur les produits de la ruche
ou sur la vie des abeilles et des pollinisateurs.