Cet article se base sur les résultats de l’étude menée par le cabinet Agrex Consulting pour FranceAgriMer et publiée en octobre 2016. Celle-ci avait pour but d’évaluer le volume de production de miel et de gelée royale en France en 2015. L’article traitera de l’évolution du métier d’apiculteur et plus particulièrement de l’augmentation du nombre d’apiculteurs et de ruches en 2015.
Un nombre d’apiculteurs en hausse
Selon l’étude de l’Observatoire, le nombre d’apiculteurs est passé de 37 000 en 2014, à quasiment 41 000 en 2015. Cela correspond à une augmentation de 10% en un an. Ce chiffre est toutefois à prendre avec prudence. En effet, une augmentation réelle du nombre d’apiculteurs sur le territoire national a été réellement observée. Toutefois, cette forte hausse est aussi due au nombre de plus en plus important d’apiculteurs qui déclarent leurs ruches à Téléruchers.
C’est en Auvergne-Rhône-Alpes que l’on trouve le plus grand nombre d’apiculteurs. L’Occitanie, la Nouvelle Aquitaine et la région Grand Est sont également très actives dans le domaine. Dans leur extrême majorité (environ 92 %), les apiculteurs possèdent moins de 50 ruches. On retrouve parmi ces derniers ceux pratiquant l’apiculture par loisir ou bien en complément d’une autre activité agricole.
Toutefois, ce taux de pluriactivité est inversement proportionnel à la taille de l’exploitation. Ainsi, un apiculteur ayant plus de 400 ruches à sa disposition est généralement un apiculteur à temps complet.
De plus, l’on constate que le nombre d’apiculteurs à temps complet est plus grand chez les producteurs de gelée royale. En effet, la collecte de celle-ci demande le plus souvent de nombreuses manipulations des ruches.
Forte croissance du nombre de ruches
On constate également une augmentation de 21% du nombre de ruches mises à l’hivernage entre ces deux années. Ce nombre atteint ainsi environ 1 200 930 ruches à l’hiver 2014/2015. En revanche, le nombre de ruches mises en production au printemps n’a connu qu’une hausse relativement faible de 13 % , pour un total de 922 770 ruches.
Ces deux chiffres s’expliquent par un taux de remise en production après hivernage de 74 % en 2015, ce qui inclue la mortalité des colonies en hiver, ainsi que les colonies faibles et celles non remises en production au début du printemps.
Ce chiffre est plus important pour les apiculteurs disposant de moins de 50 ruches (83 %) que chez ceux disposant de plus de 50 ruches (74 %). En effet, ces derniers sont généralement constitués d’apiculteurs professionnels plus aptes à estimer si une ruche est trop faible pour être remise en production.
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