De plus en plus de ruches sont installées dans les villes
Depuis le milieu des années 2000, on peut constater une augmentation massive du nombre de ruchers dans les grands centres urbains comme Paris, Londres, Toronto, et New York.
Cette nouvelle mode de l’apiculture urbaine est principalement le fait de groupes communautaires et de simples citoyens souhaitant contribuer à la sauvegarde des abeilles, dont l’existence est menacée par les techniques agricoles modernes.
En ville, en revanche, ces dernières peuvent bénéficier d’un environnement caractérisé par sa grande diversité de plantes mellifères et d’une plus faible présence de pesticides comparé aux écosystèmes agricoles. En contrepartie, les abeilles contribuent fortement à la reproduction des végétaux et à l’abondance des récoltes urbaines grâce au processus de pollinisation. Leur présence constitue donc un véritable atout pour les villes.
Précautions et limites de l’apiculture urbaine
Il est toutefois primordial de prendre ses précautions si l’on souhaite tirer le maximum de cette pratique sans prendre de risque. En effet, devenir apiculteur nécessite un certain nombre de qualifications afin de permettre un suivi adéquat des colonies d’abeilles tout en diminuant les dangers inhérents au métier, comme par exemple la propagation de maladies entre ruchers, les comportements agressifs ou encore l’essaimage. Bref, ne s’improvise pas apiculteur qui veut, et cela est d’autant plus vrai en milieu urbain.
De plus, cette pratique, malgré les avantages nommés ci-dessus, a également ses limites et pose encore un certain nombre de questions. Par exemple, combien de ruches un territoire urbain peut-il accueillir tout en garantissant du pollen et du nectar en quantité suffisante pour répondre aux besoins des abeilles? En effet, s’il est tout à fait possible pour quelques ruches de subsister, les ressources présentes en ville ne permettent cependant pas de faire de la production à grande échelle. L’apiculture urbaine ne constitue donc pas une véritable solution à la diminution inquiétante du nombre d’abeilles.
Le véritable but de cette pratique, cependant, est avant tout de sensibiliser les habitants des milieux urbains à ce véritable déclin, ainsi que de promouvoir la biodiversité et la protection de l’environnement. Sa propagation croissante représente une véritable prise de conscience de la part du public, ce qui permettra peut être de trouver une véritable réponse dans les années à venir.